66 ans après la capitulation nazie et le retour des camps de la mort, les crimes racistes, la xénophobie, le rejet de l’autre restent une réalité.
On sème ainsi impunément la haine en banalisant les idées d’extrême-droite
et de la parole aux actes, le pas est vite franchi.
Aujourd’hui en Norvège les idées néo-nazies ont encore armé le bras d’un fanatique faisant près de 80 morts.
Cela nous rappelle les cinq petits fachos nourris aux thèses de l'extrême droite qui ont profané dans la nuit du 8 au 9 mai 1990, le cimetière juif de Carpentras.
Cela nous rappelle l’assassinat du jeune comorien de 17 ans, Ibrahim Ali, en 1995 par des colleurs d’affiches du Front National sans oublier l’assassinat du Marocain sortant de la mosquée à St Etienne, le tabassage de lycéens à Auch, et combien de souffrances et d'humiliations à connotation raciste.
Plus que jamais, en Norvège, en Hongrie, au Danemark, en Finlande, en Belgique ou en France, les thèses d'extrême droite gagnent du terrain.
A travers toute l’Europe, c'est à celui qui sera le champion de l'intolérance et cela créé un climat xénophobe et raciste qui aboutit à ces actes monstrueux et qui demain peut nous replonger dans l’obscurantisme et le fascisme d’hier.
Ces évènements sont extrêmement graves et requiert une réponse européenne, le Front Antifasciste Européen dont nous sommes membres s’y prépare.
En France, la banalisation des idées d’extrême-droite autour du Front National et de la Droite Populaire provoque l’intolérance, la stigmatisation des immigrés et créé un climat propice à de tels agissements.
Nous ne pouvons tolérer que Jacques Coutela, candidat FN, sur son blog baptisé "la valise ou le cercueil", fasse l‘apologie du suspect des attaques meurtrières d'Oslo en présentant Anders Behring Breivik "comme un résistant, une icône, un nouveau Charles Martel, luttant contre l'invasion musulmane".
Nous condamnons ces propos et soutenons le MRAP qui le traduit en justice.
Nous devons être plus vigilants que jamais et stigmatiser toute parole et tout acte xénophobe afin de rester fidèles à la mémoire de nos aînés qui ont tant souffert dans leur lutte contre la barbarie nazie, pour que nous soyons libres.
Les adultes, les enseignants, nos élus ont le devoir historique et civique d’analyser et d’expliquer comment nous pouvons éviter le pire et sauver l’humain dans l’Homme
Nous devons parler aussi des conditions du basculement des institutions démocratiques vers l’autoritarisme et montrer l’action toujours possible de l’individu pour enrayer ou freiner les processus totalitaires.
Une démocratie menacée par les extrémismes doit se défendre et être défendue.
On voit, dans notre pays comme ailleurs, les peurs réelles ou fantasmées qui engendrent des engrenages, parfois déjà enclenchés aujourd’hui :
les préjugés et les amalgames conduisent à l’exclusion mentale puis aux insultes, aux agressions physiques individuelles puis collectives, aux replis, aux rejets puis aux assassinats.
Nous ne pouvons supporter que tant d’hommes, de femmes et d’enfants continuent de souffrir du racisme et de l’antisémitisme, dans leur dignité et dans leur chair, 66 ans après Auschwitz et Buchenwald?
Nous demandons aux candidats aux présidentielles de se prononcer et d’agir.
Nous ne pouvons tolérer la banalisation des idées nauséabondes se réclamant du fascisme et du nazisme, et nous le dirons, haut et fort, avec vous, lors de notre réunion-débat le mardi 18 octobre à 18h30 au Théâtre Toursky à Marseille sous le parrainage de Stéphane Hessel, en présence de Résistants d’hier et d’aujourd’hui.
« Résister Aujourd’hui » le 26 juillet 2011
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