A ceux qui n’ont pas connu la guerre et aux autres
Quand on grandit dans un tel environnement familial, on porte un lourd fardeau mais aussi la responsabilité de perpétuer non seulement la mémoire de ses hommes et de ses femmes mais aussi et surtout, les valeurs qui les ont portés, toujours au péril de leur vie.
Il ne s’agit pas maintenant de faire du sentimentalisme ni de sacraliser ces événements mais d’être en permanence vigilant car ce qui s’est passé hier se passe encore aujourd’hui ailleurs et peut se passer encore chez nous demain.
La fameuse phrase «plus jamais çà» est toujours d’actualité.
Regardons autour de nous et sans aller trop loin: pas besoin de citer tous les partis d’extrême droite qui ont progressé depuis le début de la crise :
L’Aube Dorée en Grèce, Jobbik en Hongrie, la Ligue du Nord en Italie, le parti radical anti-islamique aux Pays bas, en Suède,
Autriche, Finlande, Russie, Roumanie et dans les pays baltes, les partis d’extrême-droite rencontrent un franc succès depuis le début de la crise, en Allemagne le N.P.D. a failli entré au parlement .
En France ? La droite se radicalise tout en se déclarant populiste. On voit l’UMP défiler avec le Front National, on voit des communistes passer au Front National, on découvre la Jeunesse Identitaire, le Printemps Français qui reprend des slogans du Front de Gauche, Civitas et bien d’autres qui brouillent les pistes et la ligne de partage entre les droites démocratiques et les extrêmes.
En 2014 nous aurons de nouvelles élections et beaucoup s’inquiètent de ce qui va sortir des urnes.
Le piège idéologique est en place : le mot résistance est galvaudé par beaucoup.
La vraie résistance est celle de ceux qui disent non à l’intolérance, rêvent d’une humanité fraternelle et se battent pour cet idéal.
C’est à nous tous d’être vigilants avant que le piège ne se referme.
Catherine Piat
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